Notre Histoire

Notre Histoire

Il n’y a pas de plus belles histoires que celles qui sont improbables. Même dans le monde des affaires. Une belle histoire, ça ne s’invente pas. Vous êtes sur le point d’en lire une. Mais on peut s’attendre à tout de trois amies plus dynamiques qu’un partisan du Canadien en finale des séries de la coupe Stanley.

Je vous présente Francesca, Mélissa, et Jacinthe !

Ces jours-ci on croirait que les histoires d’entreprenariat commencent toujours de la même façon. Étudiants surdoués un peu désabusés de leurs études, passionnés de nouvelles technologies prêt à piler sur n’importe qui pour réussir.  N’est-ce pas ?

Dans la vraie vie, remplie de contraintes et de réalités ingrates, l’entreprenariat prend toute sorte de chemins et se confirme de mille manières loin des stéréotypes. Permettant à de nombreuses femmes audacieuses par exemple de retracer leur chemin professionnel selon des paramètres plus près de leurs valeurs, de leurs désirs et de leurs exigences.

Prenez ces 3 femmes dans la trentaine, Francesca, Mélissa et Jacinthe dont je vous parle ici.

Si les trois manient le séchoir plus vite que leur ombre, si elles déploient astuces et expertises multiples pour réaliser les plus belles couleurs de cheveux en ville (mariant techniques classiques et les tendances les plus actuelles au passage), si elles coupent votre précieuse chevelure avec la précision d’un radar militaire et si elles mènent toutes trois un salon de coiffure et d’esthétique très fréquenté du Vieux-Montréal (desservant malgré tout une clientèle des 4 coins de l’île) ce n’est pas parce que  toutes les conditions gagnantes pour l’entreprenariat se sont offertes à elles sur un plateau d’argent. Sur papier, en théorie, ce désir d’entreprendre, ça ne regardait pas, à première vue, pour une grande aventure remplie de zéro à droite du premier chiffre.

Sans MBA, presque pas un sous en poche ni de situation permettant de rêver à un soutien financier institutionnel, sans parents issus du monde des affaires, ces 3 dynamos à l’intelligence vive ont su se lancer en affaire il y a désormais plus de 5 ans sans que rien ne les prédispose à un tel succès. 

Alors pourquoi avoir tenté l’aventure ?

Après des années dans différents salons de la ville à travailler sans relâche selon les contraintes décevantes de leurs employeurs, à remplir la caisse des propriétaires de chaînes de salon sans réellement pouvoir tirer leur épingle du jeu financièrement ni avoir le plaisir escompté ou opérer selon leur standards de services à la clientèle, Francesca, Mélissa  et Jacinthe en ont eu marre et elles ont décidé de prendre en main leur réalité professionnelle, leur avenir et leurs conditions de travail au quotidien. De toutes les motivations, celle d’offrir à leur clientèle leur réelle vision de services est celle qui les motive à nourrir ce rêve. Facile ?

Comme l’explique si bien Francesca, : « Ce n’était pas gagné d’avance ! Personne ne voulait nous prêter de l’argent pour ce projet. Nous n’étions solvables d’aucune manière. Nous avions beau connaître notre travail de A à Z et être tellement déterminées à améliorer notre sort, posséder une clientèle loyale chacune, il a fallu réunir toutes nos ressources pour arriver à concrétiser notre rêve d’ouvrir notre propre centre de coiffure et d’esthétique selon nos propres termes. L’énergie du désespoir ? Peut-être. Notre détermination était continuelle. Dans les faits, ce sont nos multiples clientes, des professionnelles inspirantes qui nous ont permis de croire que c’était possible. Chaque jour, plusieurs fois par jour, des femmes de tête, dynamiques, compétentes à l’expertise indéniable nous donnaient le goût  de se dépasser sans le savoir. À travers ce processus, je ne manquais aucune occasion de tirer profit de leur compétence. Entre deux coups de ciseaux, je posais plein de questions à ses avocates, femmes d’affaires, designers, fiscalistes, gestionnaires. Pour nous trois de côtoyer des femmes accomplies à tous les jours ça été  un élément majeur dans notre désir de nous dépasser.  » 

Dans les faits, les filles ont économisé pendant 2 ans l’équivalent de bouts de chandelles, fignolant leur plan d’affaire un peu plus chaque jour.  Elles ont mobilisé toutes les aides possibles pour rénover leur premier local, y faire toutes les installations électriques et de plomberies possibles, mettre sur pieds leur structure administrative avec l’aide de je ne sais qui, recruter du personnel compétent et fiable, bâtir leurs outils de promotion et quoi encore ?! Une sorte de MBA en accéléré vous dites ?

« Nous avions tout à apprendre, relate Mélissa. Aucune d’entre-nous n’avait été en affaire auparavant. Nos notions administratives étaient  limitées à ce moment-là.. Mais nous ne manquons pas de gros bon sens et de bonne volonté.  Pourquoi pas nous ? Tous les jours sur ma chaise, je côtoyais des femmes professionnelles épanouies. C’est ce qui nous a permis d’avancer avec cet élan  et cette confiance, rappelle-t-elle.  Au fond, de manière informelle, nous avions accès à tant de connaissances et d’expériences autour de nous, sans le savoir. Au fur et à mesure que notre projet avançait, je demandais conseil à mes clientes. Une sorte de mentorat sans connaître le terme. Encore aujourd’hui quand l’un des lavabos brise, c’est moi qui court couper l’eau et qui se faufile sous les comptoirs avec les outils nécessaires. Rien n’est à mon épreuve.« 

On vous aurait prédit au sortir de leur école de coiffure il y a 15 ans qu’elles deviendraient  de formidables femmes d’affaires épanouies que personne ne l’aurait cru! Pas qu’elles n’étaient pas charmantes, intelligentes et débrouillardes…. 

Mais par où débuter sans formation avec le minimum de ressources ? « La base de notre succès nous le devons à notre amitié, à notre complicité. On dit souvent que les femmes ne sont pas solidaires. Pour nous c’est la clé de notre organisation. On se respecte, on s’apprécie, on s’aime et nous avons toutes les trois des aptitudes complémentaires. Je ne dis pas que nous sommes toujours spontanément sur la même longueur d’ondes mais on trouve toujours une façon de faire des choix et de prendre des décisions qui sont les meilleures pour notre entreprise et pour notre clientèle  sans que ce soit au détriment de l’une d’entre nous explique Jacinthe. »

Depuis cette ouverture inattendue mais tant désirée par les trois complices,  le quotidien des femmes d’affaire ne cesse de s’enrichir. Ce n’est pas la Covid qui va les faire s’effondrer. Durant la fermeture forcée de la dernière année, si vous aviez besoin d’un paquet livrer à la maison avec un tube de couleur, du décolorant et la recette de votre teinture, elles venaient elles-mêmes desservir à  la maison leur  précieuse clientèle pour leur éviter les déprimes de l’ultime repousse imposée par la Covid. Dévouées ? À peine.

Leur équipe s’est élargie et elles comptent désormais au total 8 coiffeurs, 3 assistants, 3 manucuristes et 2 esthéticiennes. La boss des affaires vous dites ?

Sur place,  vous pouvez être servi en pas moins de 9 langues bien qu’on vous accueille avec un beau bonjour franc et dynamique pour commencer. Il s’y dégage un esprit d’harmonie. Et pour cela rien n’est laissé au hasard même dans la plus grande convivialité.

Dans cet Atelier Coiffure & Esthétique du Vieux-Montréal, le mot d’ordre est la bonne humeur et la chaleur humaine sans pour autant lésiner sur l’expertise et le professionnalisme. Les trois partenaires ont une idée très précise de l’expérience qu’elles souhaitent offrir à leur clientèle et rien au quotidien ne les fera déroger de cette volonté. Demandez-leur les techniques les plus élaborées…. Vous n’y verrez que du feu. Ces passionnées de coiffure et de beauté ne sacrifient ni leur amitié ni leur joie de vivre naturelle pour assouvir leur passion d’un look conforme à l’image de chaque membre de leur clientèle selon les règles de l’art, en phase avec les tendances. Être en affaires pour elles c’est aussi être là où elles doivent être, dans le confort de leur salon…. au service de leur clientèle.